Jawad Boulos

L’empire des califes Fâtimides, capitale Le Caire, État islamique chiite, succede à l’État des turcs

Seljukides, musulmans sunnites, en Égypte, Syrie, Palestine et Liban (969-1171)

Jawad Boulos

Le fondateur du califat fâtimide et de la dynastie des califes fâtimides, en Afrique du Nord, est Oubeid ibn Muhamad Al Habib, Arabe du Levant, devenu, après s’être emparé du pouvoir en Afrique, en 910, Obeid Allâh al muhdi et prince des Croyants (910-934). Il descend de l’imâm (et calife0 Ali ibn Abi Taleb et de Fâtima, fille de Prophète, par l’intermédiaire de Ismaîl Jafar Al Sadek (700-765), dernier imâm chiite et descendant de Ali et Fâtima, d’où le nom « Fâtimides ».

Venu de Salamya, au Sud-est de Hama, en Syrie, comme réfugié, fuyant la persécution des agents abbasides, Oubeid, grâce â l’appui de la tribu africaine des Koutama, réussit à renverser la domination des Aglabites en Afrique et à prendre leur place, en prenant le titre de Mahdi et de prince des croyants. Il fonde la ville de Mahdia, en Tunisie, en 916, et s’y installe en 926. Il devient ainsi le rival du calife abbâsside de Bagdad, considéré par les Fâtimides comme usurpateur, vu que le pouvoir suprême doit revenir aux descendants de la famille du prophète.

En 969, une armée fâtimide, partie d’Afrique du Nord, occupe le Delta du Nil. Les Ikhshidides turcs, qui dominaient l’Egypte, cèdent le pouvoir aux Fâtimides.

Dans la même année (969), et conformément à la loi ou constante historique qui a toujours poussé, tant l’Égypte que l’Irak, à s’emparer du couloir syro-palestinien, les troupes fâtimides occupent la Palestine, le Liban et la Syrie.

En 973, le 4e calife fâtimide, al Mouïz, quitte sa capitale africaine pour l’Egypte, et s’installe dans une nouvelle capitale : Le Caire, où la construction de l’université Al-Azhar et du palais du Calife est terminée.

Ce transfert du centre du califat fâtimide d’Afrique du Nord en Egypte, représente un nouveau et grand tournant dans l’histoire de l’Orient islamique. Le califat fâtimide du Caire constituait une formation politique et religieuse (chiite) indépendante, en face de l’empire chrétien byzantin.

De là la rivalité profonde entre les califes fâtimides (chiites) du Caire, et les califes abbassides (sunnites) de Bagdad. Cette rivalité est la conséquence de la loi ou constante historique qui a toujours opposé, depuis les origines, le pays du Nil et celui de l’Euphrate, pour la possession du couloir syro-palestinien qui les sépare.

Le calife fâtimide Al-Hakim Bi Amr Allâh (966-1021), des poste et fanatique, et sous l’influence des extrémistes ismaéliens, fait démolir les églises et les synagogues dans tout son empire y compris le Saint-Sépulcre, à Jérusalem (1009).

Vers 1015, ce descendant de Fâtima, prétend à la divinité même. Il disparut en 1021, probablement assassiné.

« Par une lamentable ironie du sort, Hakim était le fils d’une chrétienne, neveu par sa mère du patriarche Jérusalem Oreste et du patriarche melkite d’Alexandrie Arsène : or ce dernier fut mis à mort par ordre du souverain ». (Wiet)

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