Jawad Boulos
A l’occasion de la disparition du grand historien, Jawad Boulos, Al-Fusul présente à ses lecteurs :
- Une notice biographique du grand disparu.
- Les obsèques de Jawad Boulos.
Un compte-rendu, depuis l’annonce de son décès, le jeudi 16 septembre 1982, jusqu’aux obsèques à Ehden le dimanche 19 septembre à 14 heures, les personnalités présentes, les prières, la cérémonie et l’enterrement sur la place de la Cathédrale St-Georges à Ehden à côté du héros, Youssef Bey Karam, au moment où vingt-et-un coups de canon retentissent en signe d’adieu au grand disparu qu’ont perdu Ehden, la science et le Liban.
- Père Antoine Daou :
Jawad Boulos : la vie de l’homme politique et de l’historien.
- Georges Masroua :
L’historien Jawad Boulos, savant et philosophe.
Jawad Boulos, que nous venons de perdre, était un grand Libanais dont nous pouvons être fiers dans plus d’un domaine.
L’auteur laisse de côté toutes les qualités de juriste, d’homme politique, de penseur, d’administrateur et de patriote de Jawad Boulos pour parler de l’historien. Il explique les principes de sa méthode, celle de l’historien digne de ce nom qui ne se contente pas de relater les faits passés, de les décrire et de les analyse, mais s’en sert pour éclairer le présent et mieux comprendre l’avenir.
C’est partant de ces données que Jawad Boulos a écrit ses valeureux ouvrages : »Peuples et civilisations du Proche-Orient » (cinq tomes, en français) et « Les grands tournants de l’histoire du Proche-Orient depuis l’Islam » où il est attentif à relater clairement les faits, à traiter les problèmes avec un esprit scientifique, objectif et à les enraciner dans l’esprit du lecteur.
Pour lui « L’histoire est la politique du passé et la politique du présent est l’Histoire de l’avenir. »
Jawad Boulos a traité l’Histoire comme une science et une philosophie. Avant d’étudier les événements, il a étudié leurs causes et expliqué leur évolution dans le temps et dans l’espace. Indiquant les facteurs qui font agir les peuples et qui restent tels quels, les « constantes ».
Comme Arnold Toynbee, il croyait que l’Histoire est fille de la géographie. Comme la géographie a des constantes, l’Histoire doit, également, avoir des constantes. Ces constantes géographiques ne sont pas absolues mais relatives et momentanées. Peut-on dire que les constantes historiques le sont aussi ? Jawad Boulos laisse de côté les changements superficiels pour étudier l’âme humaine, ses émotions et ses penchants qui, en définitive, font l’Histoire et la laissent devenir, par leur durée, la conseillère des peuples et des dirigeants.
- Edouard Honein :
Jawad Boulos, l’absent qui ne disparaît pas.
L’auteur nous fait connaître les qualités de Jawad Boulos et l’homme, véritable encyclopédie ambulante, ses opinions et ses prises de position courageuses, sincères et décidées, son engagement aux côtés de la vérité et de la sincérité face à toutes les séductions qu’il rencontrait.